Se nourrir d’énergie
On prête à Hippocrate le célèbre « Que l’alimentation soit ta première médecine ». Cela nous semble très juste. Cependant, s’interroge-t-on vraiment sur l’énergie apportée par notre nourriture ? S’agit-il seulement de compter des calories ? Non, bien sûr. Alors, comment se nourrir avec des aliments pleins d’énergie ?
Les recommandations nutritionnelles comportent des proportions définies de protéines, vitamines, lipides, glucides, et autres minéraux…
Le « programme national nutrition santé » préconise de consommer « 5 fruits et légumes par jour ». Les fruits et légumes ne se valent pas en qualité : entre une pomme traitée 36 fois par des pesticides (www.inra.fr) et qui a traversé plusieurs pays avant d’arriver au supermarché, et une pomme sans traitement, fraîchement cueillie dans un jardin, la différence en « énergie vitale » est flagrante.
Notre corps n’a pas besoin que de calories ou de vitamines, il a aussi besoin d’énergie.
Il a besoin d’énergie car il est fait d’énergie. Certes, il est fait de muscles, de veines, de tissus, de cellules, de molécules plus ou moins complexes, mais si on continue notre voyage dans l’infiniment petit, force est de constater que nous sommes tous constitués d’atomes, de particules, de champs d’énergie.
Si vous avez vu le magnifique et enthousiasmant documentaire « Demain », vous avez sans doute été impressionné(e) par l’expérience menée à la Ferme du Bec Hellouin, en Normandie. Charles et Perrine Hervé-Gruyer sont des « néo-paysans », pratiquant une forme d’agriculture nourrie de nombreuses expériences (des maraîchers parisiens du XIXe siècle à la « microagriculture bio-intensive »), et qui est basée sur la permaculture (agriculture permanente, initiée par Bill Mollisson et David Holmgren).
La quantité de nourriture produite sur une petite surface est impressionnante, et la qualité des produits de leur ferme séduit les plus grands chefs cuisiniers.
Dans leur livre « Permaculture, Guérir la terre, nourrir les hommes », Perrine et Charles Hervé-Gruyer partagent leur rêve de micro-fermes implantées partout sur le territoire, même dans les jardins de nos maisons, qui produiraient de la nourriture de grande qualité, tant gustative qu’énergétique.
La base de la santé est là : dans ce que nous mangeons. Dans la vie contenue dans ce qui nous nourrit.
Cultiver avec respect et beauté des produits de qualité dans d’innombrables micro-fermes permettra de guérir la terre, et manger des produits issus de ces cultures nous gardera pour sûr en santé optimale.
Voici quelques extraits de ce livre, du chapitre « Nous sommes ce que nous mangeons ».
« Se nourrir est un acte essentiel. Cultiver soi-même sa nourriture est un engagement fort pour la planète et un cadeau que l’on se fait.
Le corps est un temple sacré que a besoin d’être aimé avec passion, douceur, tendresse. Si vous pouvez dire que vous aimez votre corps éperdument, alors vous pouvez être vrai quand vous dites : « Aimez votre prochain comme vous-même». Car aimer son corps, c’est aimer la Terre. Détruire son corps, c’est détruire la Terre. Rendre son corps beau, c’est embellir la Terre.
Don Marcellino, guérisseur amérindien.
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Lorsque des groupes d’enfants viennent visiter la ferme, j’essaie de leur faire saisir cette notion (de prendre soin de son corps) par une image : « Si vous ne vous nourrissiez que de fraises Tagada, vos corps deviendraient gros, roses et mous comme des fraises géantes ». Ils rient généralement, mais un peu jaune. Des chercheurs ont trouvé la trace de plus de deux cent substances toxiques différentes dans le cordon ombilical de fœtus humains.
Si nous nous nourrissons de produits industriels, raffinés, pollués aux pesticides et aux herbicides, bourrés de conservateurs, d’additifs et de mauvaises graisses, comment espérer être en bonne santé ?
A l’inverse, une alimentation biologique, vivante, au plus près de la source – idéalement produite par nous-mêmes -, apporte à nos corps les nutriments essentiels, le plaisir gustatif en plus.
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Ingurgiter des aliments industriels pollués est une forme de viol de notre corps. Une atteinte à la vie. Donner ces aliments à nos enfants peut être vu comme un assassinat à petit feu. (…) L’apprentissage d’une alimentation saine devrait faire partie des fondamentaux de l’éducation, tout comme la gestion du stress et la résolution non violente des conflits.
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Manger est un acte sacré qui devrait être entouré du plus grand respect.
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Au delà de la composition moléculaire, chimique, de notre alimentation, existe une dimension énergétique plus difficile à appréhender, quoique tout aussi réelle. Nos mentalités occidentales gouvernées par la raison analytique sont encore peu familières de ce concept d’énergie vitale, contrairement aux Orientaux qui nomment cette énergie prana en Inde, qi en Chine et au Japon.
Selon eux, un fruit ou un légume cultivé de façon naturelle, gorgé de soleil, consommé le plus vite possible après la récolte, est plein de prana. Mais plus les modes de culture s’éloignent des lois de la nature, plus le produit est stocké longtemps après récolte, et moins il contient de prana. De même, la cuisson, particulèrement au micro-ondes, le raffinage, la transformation, la congélation et d’une manière générale toute manipulation qui écarte le produit alimentaire de son état naturel lui font perdre tout ou partie de son énergie vitale.
Les Orientaux vont plus loin et reconnaissent que l’état d’esprit du jardinier puis du cuisinier influence la qualité de l’aliment. Un produit cultivé avec soin puis cuisiné avec amour contient une énergie positive, bénéfique à la santé de celui qui le consomme.
(…)
La meilleure des nourritures est celle que vous produisez vous-même, chez vous si vous en avez la possibilité – à défaut, celle des producteurs bio situés au plus près de votre domicile ».
La lecture de « Permaculture, guérir la terre, nourrir les hommes » fait entrevoir de nouvelles et réjouissantes perspectives pour l’avenir proche.
Il est fort possible que cette lecture vous donne envie de devenir maraîcher en permaculture, de manière professionnelle ou juste pour votre famille, dans votre jardin ou sur votre balcon.
L’alimentation est notre première médecine…alors mangeons bien !
Présentation de l’éditeur : La ferme du Bec-Hellouin, créée en 2003 par Perrine et Charles Hervé-Gruyer en Haute-Normandie, fait aujourd’hui référence en matière d’agriculture naturelle. Cette réussite démontre la pertinence sociale, économique et écologique d’une agriculture permaculturelle. Dans cet ouvrage résolument positif, les auteurs proposent de nombreuses pistes novatrices, fondées sur des expériences réussies développées pour une agriculture tournée vers l’avenir.
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