Ma bible du ventre
Quant le ventre va bien, tout va bien ? C’est en grande partie vrai, tant le bien-être émotionnel est lié au bien-être physique de cette partie centrale de notre corps. Alimentation inappropriée, substances toxiques, stress chronique, déséquilibre émotionnels influent sur le fonctionnement de la digestion.
Comme l’écrivent Danièle Festy et le Dr Pierre Nys dans « Ma bible du ventre », dont il est question dans le dernier article, « vous pouvez « aller très bien » sur un plan biologique, mais moyen sur un plan clinique ».
Les deux auteurs passent en revue les principaux symptômes et les origines d’une mauvaise digestion. Ils proposent des solutions simples et de bon sens pour améliorer le fonctionnement du système digestif, et invitent à respecter notre corps.
- Intolérance et hypersensibilité au gluten
De plus en plus de personnes se sentent hypersensibles au gluten, voire y sont intolérantes. Les auteurs rappellent que le gluten est fait de protéines que l’on trouve dans certaines céréales (seigle, avoine « classique », blé, orge, triticale), et indiquent les principaux symptômes d’une intolérance.
Une intolérance au gluten se manifeste notamment par une altération de l’absorption des nutriments au niveau intestinal. Celle-ci peut se traduire notamment par « des diarrhées, un amaigrissement, des douleurs abdominales, des symptômes de malabsorption de divers nutriments» ou d’autres symptômes qui n’évoquent pas une intolérance au gluten en première intention. L’intolérance, l’hypersensibilité et maladie coeliaque sont décrites, ainsi que les aliments conseillés … et les ceux qui ne le sont pas !
- Intolérance et hypersensibilité au lactose
L’intolérance au lactose toucheraient 90 % de la population d’indiens d’Amérique du Sud, et seulement 3 % de la population suédoise. Elle concerne surtout des adultes et adolescents. La digestion du principal sucre du lait se fait par la lactase, qui est, chez certaines populations, produite de manière insuffisante.
Cette non-digestion du lactose se traduit par des symptômes variés, tels que des ballonnements ou des diarrhées, et parfois par des signes plus subtils. On trouve dans le livre une liste d’ingrédients à éviter, ainsi qu’un programme sans lactose.
- Intolérance aux Foodmaps
Les Footmaps ? Ce sont des glucides qui parviennent jusqu’à l’intestin sans être digérés. Fermentable by colonic bacteria Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols.
Certains de ces sucres se trouvent dans des légumes secs, d’autres dans des produits laitiers, certains fruits… Les auteurs décrivent dans quels aliments se trouvent les principaux Foodmaps (par exemple fenouil cru, chou-fleur cru, sodas, bananes, noix de cajou, haricots secs, …ou topinambour), ces glucides responsables de ballonnements et de fermentations intestinales, ou encore de démangeaisons ou de mauvaise haleine, mais aussi d’anxiété. Des plaques d’urticaire, d’eczéma, ou autres démangeaisons, peuvent évoquer une mauvaise digestion, et donner l’occasion de rechercher d’éventuelles intolérances, telles que les intolérances aux Foodmaps.
Une alimentation évitant ces FoodMaps se révèle facile à digérer, surtout quand elle s’accompagne de modes de préparation et de cuisson appropriés.
Pour chacune de ces intolérances et hypersensibilités, Danièle Festy et le Dr Pierre Nys proposent des menus pour une semaine, avec conseils de listes de courses.
- L’importance du microbiote (= de la flore intestinale)
Les micro-organismes de notre intestin ou microbiote, également appelé « flore intestinale » sont un “monde à part” dans notre organisme. L’importance de ce monde n’est aujourd’hui que partiellement mis en évidence, bien que les recherches sur le microbiote soient de plus en plus nombreuses.
Le rôle des bactéries qui logent dans nos intestins est primordial. Ces quelques 2 kg de micro-organismes sont indispensables à notre bonne santé. Il est donc fondamental de vive en bonne entente, et d’en prendre soin !
Un déséquilibre du microbiote peut entrainer une baisse de forme du système immunitaire, des intolérances alimentaires, des infections de type candidose, peut favoriser le diabète ou l’obésité, mais aussi des états de dépression, des formes d’autisme, d’anxiété, etc.
Pour bien nourrir nos bactéries intestinales, une alimentation simple et vivante est nécessaire : de bons légumes, de bons fruits (sans pesticides), des aliments lactofermentés (tels que la choucroute, le kéfir, …), des protéines et des féculents simples et les moins transformés possibles.
En plus d’éviter les sucres, les aliments industriels, l’excès de produits laitiers, le microbiote se porte d’autant mieux que l’on mange calmement, à la fois en prenant son temps et en mangeant sans (trop de) contrariétés en tête.
- Un ventre (presque) plat
Si la mode du ventre plat est discutable, un ventre rond, qui « sort en avant », n’est pas un signe de bonne santé. La digestion peut être en cause. Des intolérances au gluten, aux foodmaps, ou encore au lactose, peuvent faire « gonfler » le ventre. Boire suffisamment d’eau, bien respirer (« petite respiration = abdos en vacances »), manger en conscience, bouger suffisamment, bien dormir, choisir les bons aliments, prendre de l’argile ou du charbon, se relaxer, masser des points acupression, font partie des suggestions des auteurs, pour prendre soin de son ventre en douceur.
Un programme « ventre plat » d’une semaine est décrit.
- Et l’équilibre acido-basique ?
Le pH de notre sang est en équilibre autour de 7,4 (tandis que le pH à l’intérieur de nos cellules se rapproche de 7,2). On dit qu’on est en acidose s’il descend en dessous de 7,4 et en alcalose s’il est au dessus de cette valeur.
Pour maintenir un pH équilibré, le corps a principalement besoin d’éléments alcalinisants, qui compense l’acidité produite par son métabolisme normal.
Un excès de viande, fromages, céréales, sucres, contribue à acidifier l’organisme.
Pour conserver et retrouver un équilibre acido-basique optimal, il est nécessaire de consommer majoritairement des légumes et des fruits (des légumes verts à chaque repas !), penser à boire des tisanes…
Un déséquilibre acido-basique peut se manifester par de la fatigue chronique ou encore un manque de sérénité…ou par d’autres symptômes très variés.
Pour savoir si l’on est en déséquilibre, il suffit de mesurer le pH de ses urines, avec des bandelettes urinaires ou du papier pH. Si l’urine devient acide, c’est que le terrain l’est. Le pH urinaire, même s’il varie dans la journée, se trouve aux alentours de 7-7,5. Faire la mesure plutôt en mi-journée que le matin (le pH varie au cours de la journée, et varie également avec l’alimentation).
Danièle Festy et Pierre Nys ont composé des menus visant à rétablir l’équilibre des acides et des bases : alimentation, mais aussi activité physique, quelques idées sont mises en avant pour bouger et mieux manger.
- Détox digestive
Les auteurs présentent les bases de la détoxification de l’organisme, qui peut se pratiquer plusieurs fois par an, notamment aux changements de saison, pour se débarrasser des toxines qui encombrent l’organisme. La part belle est faite….aux légumes, aux fruits, à l’eau, aux jus, aux infusions…. On oublie (au moins temporairement) l’alcool, le sucre, la viande, le fromage, les desserts, etc.
Cette détox au niveau de l’alimentation s’accompagne généralement d’une activité physique soutenue, de séances de sauna, de yoga, et toute activité qui favorise l’élimination des toxines.
- Des huiles essentielles pour une bonne digestion
Dans cette “Ma bible du ventre“, Danièle Festy conseille des huiles essentielles particulièrement efficaces sur la sphère digestive, pour soulager ballonnements, engorgement du foie ou encore mal des transports ou vomissements.
Les huiles essentielles sont puissantes, très efficaces quand elles sont bien utilisées. Elles sont si puissantes qu’il est important de les utiliser correctement et de respecter les précautions d’emploi en se souvenant que de petites quantités sont souvent suffisantes.
- Les recettes de la bonne digestion
Une centaine de recettes pour bien digérer sont décrites dans « Ma bible du ventre ». Choucroute crue, soupe miso, aubergines à la marjolaine, oranges à la marocaine, gaspacho de mangue à la menthe, les recettes sont à la fois simples et originales. Ces recettes donnent des idées pour s’ouvrir à d’autres manières de s’alimenter, pour que la digestion soit la plus facile possible.
La digestion est directement en lien avec notre mode de vie. Prendre soin de notre digestion, c’est prendre soin de notre énergie, de nos capacités de vivre en donnant le meilleur de nous-mêmes.
A lire, consulter, interroger :
Ballonnements, remontées acides, digestion lente, migraines digestives, maux d’estomac, flore intestinale perturbée, mycose digestive, mauvaise haleine… les troubles digestifs nous empoisonnent la vie. Parfois, le problème s’installe, les médecins baissent les bras, rien ne semble « marcher ». Et pourtant, il y a toujours une solution !
Surpoids, dépression, diabète, maladies de peau… Et si tout se jouait dans l’intestin ? Au fil des pages de son brillant ouvrage, Giulia Enders, jeune médecin allemande, plaide avec humour pour cet organe qu’on a tendance à négliger, voire à maltraiter. Après une visite guidée de notre système digestif, elle présente, toujours de façon claire et captivante, les résultats des toutes dernières recherches sur le rôle du “deuxième cerveau” pour notre bien-être. C’est avec des arguments scientifiques qu’elle nous invite à changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments, et appliquer quelques règles très concrètes en faveur d’une digestion réussie. Dans cette nouvelle édition augmentée, Fauteur fait état des recherches récemment publiées, notamment celles qui précisent l’influence du microbiote sur notre bonne ou mauvaise humeur. Elle recommande également la fermentation de certains légumes : encore une chose dont notre microbiote raffole. Irrésistiblement illustré par la soeur de l’auteur, la graphiste Jill Enden, voici un livre qui nous réconcilie avec notre ventre.